
Ma grand-mère paternelle qui
m'adorait, me préparait un plein
tajine de gâteaux feuilletés et me
gratifiait de cacahuètes pilées,
mélangées à du sucre, quand on lui
en offrait dans les mariages. Elle
s'appelait Fatma Bent el Habib et
elle fut ma première enseignante.
Elle me parlait toujours du paradis
et j'imaginais notre prairie, traversée
tantôt par un oued de lait, tantôt
par un oued de miel.
C'était une bonne conteuse et
son répertoire était constitué des
fabliaux de Chacal le rusé et son
oncle maternel le Lion, de la Hyène
et de la Renarde, ainsi que de la
triste histoire de la Chouette qui tua
son frère pour un grain d'orge et
qui, depuis, perchée sur les ruines,
chante sa sinistre complainte.
Aouuh ! crie le Chacal au coucher du
soleil. C'est l'heure des contes !
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