
Ils se nomment Marius, Boris, Ripoll, Rénier,
Barboni ou M'Bossolo. Dans les tranchées
où ils se terrent, dans les boyaux d'où ils s'élancent
selon le flux et le reflux des assauts, ils partagent
l'insoutenable fraternité de la guerre de 1914.
Loin devant eux, un gazé agonise. Plus loin
encore, retentit l'horrible cri de ce soldat fou
qu'ils imaginent perdu entre les deux lignes
du front, «l'homme-cochon».
À l'arrière, Jules, le permissionnaire,
s'éloigne vers la vie normale, mais les voix
de ses compagnons d'armes le poursuivent
avec acharnement. Elles s'élèvent comme un chant,
comme un mémorial de douleur et de tragique
solidarité.
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