Description

Alors qu'il dénote depuis des siècles une infinie variété de modèles, de figures et de techniques nous avons, semble-t-il, du mot dessin et de ce qu'il convoque une compréhension immédiate. Nous savons sur-le-champ ce que ce terme signifie et recouvre quand il est prononcé par un locuteur.

Nous en forgeons-nous une image juste et claire ? En effet, s'il est une donnée aussitôt saisissable, le dessin, avant d'être un mode d'expression multiple et singulier, n'est-il pas avant tout une question ? Aussi ce texte, composé de courtes propositions, interroge-t-il cet objet et plus précisément ce qui, en chacun des dessins, excède la surface qui, sur une feuille, leur est dévolue. Les considérations qui scandent ces pages ne constituent pas un traité ; elles ne revendiquent aucune vérité admissible, mais constituent une fiction éclatée dont les échos proposeraient une mythologie personnelle.

Cependant lorsque je reconsidère ce qui pourrait ressembler à une réponse conduisant à une connaissance pertinente, l'incertitude, le trouble et la confusion s'emparent de ma pensée ; ils me déconcertent jusqu'à m'inquiéter.

Dois-je l'admettre et l'avouer ? Du dessin - de sa souveraineté, de son être - je ne sais rien...