
La poésie de Christian Poirier se produit dans un monde connu, qui n'entend que de loin les grands ébranlements qu'ont propagés jusqu'à nous les Illuminations (leur parallaxe insolite et leur utopie). Elle avance au sein de l'interrogation qu'elle porte et se porte, non pas tant inquiète que marquée d'une juste perplexité, quoique l'accompagnent, constamment rappelés, des éléments d'espérance, une certitude différée et la vérité indubitable que le poème fraie une voie vers l'essentiel. Ces vers, cependant, sont ceux d'un auteur persuadé d'une beauté perdue et recourant à d'inédites images (en l'absence du
« comme »), à de brèves magies, à moins que celles qui ont fait leur preuve immémoriale n'occupent de nouveau leur place
dans son livre - à l'enseigne pariétale de la grotte de Lascaux ou de l'atelier du peintre Pierre Soulages.
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