
Le 1er janvier 2006, la guerre agricole Europe - États-Unis, commencée
discrètement en 1962, sur une affaire de soja et d'oléagineux,
sera définitivement terminée. Un accord mondial sur le commerce
finira par entrer en vigueur avec ses clauses agricoles malgré l'échec
de Cancun en septembre 2003, lors de la conférence planétaire de
l'OMC.
Les commissaires européens, Pascal Lamy et Franz Fischler,
auront avalisé la suppression progressive de tout soutien aux agriculteurs
européens, la disparition de la préférence agricole communautaire
et le monopole anglo-saxon sur l'alimentation des hommes et des
élevages. Le blé, et le maïs ou le coton seront ainsi américains, le lait
et les moutons néo-zélandais, les vins australiens ou sud-africains, les
fruits et légumes du sud Pacifique, les bananes des multinationales
dollars et les oléagineux, pour nourrir élevages aviaires, bovins et porcins,
viendront des Amériques pendant que les semences, à la source
du vivant, seront toutes brevetées USA et propriété de Monsanto, la
multinationale des OGM. Même les modestes amandes devront disparaître
de Méditerranée pour être l'exclusivité californienne.
Il ne restera plus qu'à occuper les 300 000 exploitations agricoles
françaises restantes et les quelques centaines de milliers de paysans
survivants de la Bretagne à la Pologne et de la Finlande à la Crète à
l'entretien du Disneyland rural européen. Sous le nom avantageux et
pompeux de développement rural écoconditionné.
C'est cet événement majeur de l'histoire de l'humanité, la perte
par l'Europe de son héritage agriculturo-terrien qui la fondait, que ce
livre décrit au travers de la guerre agricole de 40 ans que les États-Unis
ont livré à l'Europe pour la priver de ses armes d'alimentation massive
et s'assurer ainsi le contrôle du nouvel ordre alimentaire mondial.
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