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El nuevo trabajo de Javier Sáez Castán desprende un delicioso aroma vintage por los cuatro costados, tanto en el elaborado apartado gráfico como en el tématico, que es a la vez homenaje y parodia de toda una época. Extraños rinde tributo a los viejos cómics, a la Hammer y a las películas de serie B de los 50 y los 60, y, en especial, a la figura de Vincent Price, invitado especial y maestro de ceremonias. Ante nuestros ojos, y en un auténtico festín de nostalgia pop, irán desfilando las más inconcebibles y variopintas criaturas, inmersas en las situaciones más inverosímiles. Una gigantesca babosa de color rosa que, como todo monstruo que se precie, sólo sueña con poder destruir ciudades, sembrar el pánico y devorar humanos tranquilamente, y hacerlo con dignidad, sin que sus víctimas se rían de ella o quieran abrazarla debido a la simpática e inesperada tonalidad de su piel; un gusano escocés en paro que es la vergüenza y la deshonra de todo Edimburgo, y de su clan en particular, se ve convertido de la noche a la mañana en el terror de la región debido a una desafortunada visita al peluquero ùy a la prosopagnosia de sus vecinosù; un actor marciano, totalmente adaptado a la vida terrestre, deberá salvar a la humanidad de las ansias de conquista de sus paisanos imperialistas, aunque para ello tenga que exterminarlos. Castán nos presenta una entrañable galería de inadaptados, y para ello se centra en la figura paradigmática del Otro: el monstruo, para reflexionar con gran sentido del humor e ironía acerca de lo extraño y sus límites, la tensión entre identidad y diferencia, lo conocido y lo desconocido, sobre lo que supone ser «normal» en un mundo que es raro en esencia, hasta el punto de que son los engendros, las anomalías que protagonizan estas páginas, los únicos que parecen actuar con algo de cordura.