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AURORA LUQUE (Almería, 1962) entiende "gaviera" como femenino de "gaviero", marinero que está en la gavia del barco, pero también en sentido más amplio como "la que atiende el horizonte". Así, la gaviera mira más allá, es una nómada que aspira a cuestionar moldes, esquemas, en particular los impuestos por la monolítica sociedad patriarcal. (à)Luque vincula mito, existencia, viaje y construcción de la identidad y muy particularmente de la del sujeto mujer. Se trata no ya de una identidad vertical, patriarcal, arbórea, sino de esa identidad múltiple, rizomática, que hace de cada uno-una, muchos-muchas. El viaje se erige en metáfora de vida, de una vida impulsada por el deseo y por el afán de libertad, de una, en definitiva, auténtica existencia nómada en el sentido braidottiano del término. JOSEFA ÁLVAREZ VALADÉSLa crítica ha valorado en la poesía de la autora ante todo una presencia del mundo clásico cuya actualización y revisión feminista da lugar a una diversidad de enfoques: el homenaje, la inversión de voces, la ironía sobre el presente cuando no la sátira directa de ciertos comportamientos individuales y colectivos, etc. Sin embargo, el peso de esta valoración de su clasicismo ha llevado a menudo a obviar la contundencia de las creaciones en que lo contemporáneo se amplía en otras direcciones. El viaje en pos de la libertad es motivo central de buen número de sus poemas. FRANCISCO DÍAZ DE CASTRO