Fruit de la Révolution comme tous les départements français, la Gironde-pays de sable, de vignobles et d’eau, s’est constituée autour de Bordeaux, alors en pleine expansion.
Bazas lui a été raccordé; le pays de Born en a été détaché. En deux siècles, ce département, découpé dans la province Aquitaine dont il a gardé la capitale a vécu bien des transformations physiques économiques et humaines au gré des blocus et des espérances, des crises et des renouveaux.
Les Landes ont été boisées et, si le port connaît un désamour, le rivage est devenu une des grandes destinations estivales. Les vignes, malgré le phylloxéra, se sont épanouies et le classement des vins fait de la Gironde un département, si ce n’est le département, le plus choyé des milieux viticoles. Les campagnes se sont vidées mais Bordeaux a su garder le rôle qui lui a été dévolu de métropole fédératrice. Le département reste la dimension idéale pour une rencontre entre l’érudition locale et l’histoire universitaire.
En effet l’histoire et l’économie y percutent le quotidien. C’est dans ce cadre qu’en s’accrochant aux marais, au littoral, à l’estuaire, aux vignobles des coteaux et des bords de rivière, l’historien local aide le mieux l’universitaire à comprendre les changements de longue durée.