
1968. Cinquième candidature de Paul
Morand à l'Académie française. L'écrivain
n'est plus l'auteur glorieux des
années trente. Il a «perdu sa guerre». Il a
80 ans. Dix ans plus tôt, le général de
Gaulle, lui reprochant sa collaboration
avec le régime de Vichy, a refusé qu'il
entre sous la Coupole. Pour qui sent la
mort approcher, l'Académie n'est-elle pas
la promesse de devenir immortel ?
Et voici le récit de sa campagne, sa dernière
campagne. On croise, dans son
fameux salon du Champ-de-Mars, à Paris,
Jean d'Ormesson, Patrick Modiano,
Alexandre Vialatte, mais aussi une jeune
étudiante du Conservatoire, Nathalie
Baye, qui s'est présentée pour faire la lecture
à sa femme.
Le portrait vif, piquant, morandien,
somme toute, d'un homme réconcilié avec
lui-même et d'un écrivain parmi les plus
grands.
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