C'est physique, écrire. Façonner, enduire,
pétrir, balayer, coffrer, peindre, vitrifier,
agrandir, creuser, ajuster. C'est rester
seule, aussi. L'amour ne fait pas écrire. On cesse
d'écrire quand on le trouve. On n'écrit plus
lorsqu'on le perd. Je n'aurais jamais dû tomber
amoureuse d'un homme en particulier.
«À l'origine de ce roman, il devait être question
d'amour ou plutôt d'amours inachevées.
J'imaginais une histoire légère comme un milieu
d'été avec une femme qui parle beaucoup et des
hommes qui passent trop vite. C'est après l'avoir
écrite, que j'ai réalisé ce que j'en avais fait : un
livre sur une romancière qui interroge sa place,
ses origines et sur l'écriture qui rafle tout.»