(...)
Dans ce que voit Maram Al Massri, ce qu'elle
touche, ce qu'elle rêve, grandit l'invisible. Mais à
l'inverse, tout se passe comme si elle donnait à la
voix intérieure une visibilité, sans fausse parure.
Derrière les gestes simples de la vie quotidienne,
Maram Al Massri laisse deviner une présence profonde.
Ainsi procède toute poésie vraie : derrière
la célébration de l'éphémère, l'instant saisi par
les mots entre en résonnance avec ce besoin en
nous de l'éternel. Comme un parfum d'innocence
édénique. Lionel Ray