De celui que les internautes du peloton cyclosportif avaient fini par surnommer
JDLC, on sait peu de choses. Son maillot, son cuissard et son casque étaient à
dominante rouge, ses résultats étaient médiocres, son entraînement incohérent et
ses objectifs largement hors de portée pour un homme qui n'avait pas exercé la
moindre activité sportive durant plus de vingt ans. Le 20 août 2005, après deux
saisons au sein de l'AVCC (Vélo Club Ciotaden), Jean de La Ciotat met un terme à
sa carrière cyclosportive et redevient à plein temps Jean-Charles Massera.
Jean de La Ciotat, La légende débute par une correspondance électronique entre un
sportif aux performances peu flatteuses et son alter ego, un intellectuel gêné par
le retour du corps dans sa vie et la découverte du premier degré. Soit 365 pages
pour comprendre comment, en prenant une licence sous le nom d'un personnage,
la fiction peut entrer dans la réalité et - après avoir vécu ce que l'on est en train
d'écrire - la réalité dans la fiction.
Et puis, surtout, comprendre comment une conscience critique, convaincue depuis
plus de vingt ans que les seules expériences possibles sont celles de la pensée,
peut vivre les 180 kilomètres d'une épreuve cycliste se terminant sous un
chapiteau festif autour d'une pasta-party...
«Pour comprendre, il fallait que je m'écrive.»