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La Belgique et la France

amitiés et rivalités

Romain Yakemtchouk
Livre broché | Français
31,50 €
+ 63 points
Format
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Description

Mus par leurs intérêts économiques, mais aussi par des considérations visant à
accroître la sécurité de leurs possessions territoriales, les rois de France pratiquèrent
avec persévérance, à travers les siècles, une politique annexionniste des territoires
belges. Elle se heurta à la résistance des populations de la Flandre, et provoqua
l'opposition des puissances, surtout de la Grande-Bretagne, laquelle n'admettait
guère que le port d'Anvers puisse tomber un jour sous l'obédience des autorités de
Paris. Consécutivement à la Révolution française qui souleva l'enthousiasme des
Liégeois, la Belgique fut annexée pendant une vingtaine d'années à la République
française, mais lors de son accession à l'indépendance, Louis-Philippe refusa la
couronne royale que les Belges auraient voulu offrir à son fils, le duc de Nemours :
le gouvernement de Londres y était opposé. La francisation du pays fut néanmoins
activement poursuivie : toute l'administration de l'État fut française, alors qu'en
Flandre même, la langue et la culture françaises restèrent prédominantes. On
soulignait volontiers, à Paris et à Bruxelles, qu'il n'existait pas au monde deux pays
qui fussent plus rapprochés que la Belgique et la France par la géographie, par
l'activité, par la parenté et par l'amitié. Elles ont pratiqué une politique commune
en matière de décolonisation et d'intégration européenne, mais les Belges ont
regretté que l'opposition française au transfert de souveraineté ait entraîné un
certain retard dans la construction de l'Europe.

Entre-temps, la prédominance française engendra la prise de conscience de
l'identité néerlandophone qui fut à l'origine d'un vaste mouvement de
flamandisation. Alors que l'économie wallonne perdait ses charbonnages et sa
sidérurgie, l'économie des Flandres s'engagea dans une vaste expansion, et peu à
peu les Flamands réclamèrent la réforme des structures fédérales adoptées en 1970
et l'accroissement substantiel des attributions communautaires au détriment de
l'Etat fédéral. Ira-t-on vers un confédéralisme ? L'impact politique du nord du pays
s'est considérablement accru : depuis 1979, tous les Premiers ministres de l'Etat
belge sont des Flamands. Certains nationalistes flamands prônent carrément la
dissolution de l'État belge et l'indépendance de la Flandre ; à quoi les extrémistes
wallons - très minoritaires - opposent l'idée d'un rattachement de la Wallonie à la
France. Capitale de l'Europe, Bruxelles, francophone, freine cet extrémisme et
plaide pour le maintien de l'État belge. Les autorités françaises ont plus d'une fois
assuré qu'elles n'avaient pas la moindre intention d'intervenir dans les affaires
politiques internes belges, mais on a noté ces dernières années une très forte
pénétration des intérêts économiques français en Belgique.

Spécifications

Parties prenantes

Auteur(s) :
Editeur:

Contenu

Nombre de pages :
301
Langue:
Français

Caractéristiques

EAN:
9782296122840
Date de parution :
15-07-10
Format:
Livre broché
Dimensions :
160 mm x 240 mm
Poids :
460 g

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