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Coincé entre l’affaire Dreyfus et la guerre d’Algérie, un cadavre imputrescible hante le placard de notre vie publique contemporaine : c’est l’épisode vichyssois des années noires, et sa douloureuse excroissance, la Collaboration. Depuis près d’un demi-siècle, en effet, il ne s’est pas passé de mois, sans qu’une injure ou un procès vienne alimenter le débat dans notre pays. Pourtant, entre la version gaullienne d’une France unanimement Résistante au soir du 18 juin, et la thèse du maréchalisme massif et continu, un étrange consensus se dégage : dans l’opinion publique forgée par l’historiographie des lendemains de la Libération, la gauche incarne la Résistance alors que la Collaboration s’identifie à la droite. Or, les faits sont là : entre 1940 et 1944, chez les Syndicalistes, les Ssocialistes, les Radicaux et même les Communistes, il y eut des hommes de gauche, parmi les plus sincères et les plus authentiques de l’avant-guerre, qui devinrent, de plein gré, les compagnons de route de la Révolution nationale et de la Collaboration. Une escouade d’hommes de gauche fréquenta même avec assiduité les salons parisiens de la rue de Lille, résidence de l’ambassadeur d’Allemagne Otto Abetz. On ne peut comprendre leur dérive sans tenir compte du traumatisme de 1914-1918, et de la profonde crise du système politique français dans les années trente. Paradoxalement, l’échec même du Front populaire à réformer la société, et l’incapacité des Démocrates à lutter contre les fascismes, conduisirent des hommes de gauche à se fourvoyer, souvent entraînés par le discours antibourgeois et anticapitaliste des ultras de la Collaboration. Jusqu’à aujourd’hui, aucune étude d’ensemble n’avait été consacrée à l’itinéraire de ces parlementaires, de ces maires, de ces journalistes du Front populaire devenus des militants de l’Ordre nouveau. Leur histoire est celle d’une conversion. Elle appelle à une relecture, enfin dépassionnée mais sans concessions, de la sombre période de l’Occupation.