Principal établissement
français à Damas durant le Mandat,
le collège Saint-Vincent est demeuré
le seul à fonctionner jusqu'à nos jours.
Souvenir d'une «passion française»,
il a constitué un maillon essentiel
de la présence française auprès
des populations chrétiennes comme
de la bourgeoisie musulmane désireuse
d'investir un collège étranger
et élitiste. Lieu privilégié d'instruction
et de formation, il a représenté
un enjeu de pouvoir pour
la puissance métropolitaine,
les autorités syriennes et l'Église
catholique. Jalousé par le pouvoir
nationaliste et baasiste, nationalisé
en 1967, rouvert par le général Asad,
il a tenté durant un siècle de perpétuer
une culture non seulement française
et latine, mais encore cosmopolite.