
L'éveil est défini ici comme la fin de l'identification au
moi. C'est quand la volonté de se libérer capitule que la libération devient possible. C'est lorsque le contrôle est lâché
que le concept du moi peut être dissous et que la dimension
de l'Être peut être vécue.
Mais nous ne pouvons pas décider de lâcher prise. En
revanche, il nous est possible de constater que nous ne maîtrisons pas ce qui se vit en nous.
C'est ce qui arrive à Suyin Lamour quand, après treize
années de recherche spirituelle, elle fait le constat qu'elle
n'a aucun pouvoir de se libérer de l'illusion de la séparation
et abandonne. Le déclic se produit alors, celui de la vision
profonde qu'il n'y a personne au centre de l'organisme.
L'un des intérêts majeurs de ce texte est qu'il renverse la
perspective habituelle. Écrit depuis la perception non duelle,
il revisite la notion d'éveil et la démystifie. Les enseignements spirituels sont souvent mal compris. L'éveil n'est pas
la mise à mort de l'ego, du moi, mais c'est la reconnaissance
de son irréalité. Personne ne meurt dans l'éveil. Simplement,
l'idée d'être une personne séparée est vue pour ce qu'elle
est : un concept, une illusion. C'est un positionnement intérieur qui change : la conscience se déplace simplement et
cesse de se prendre pour quelqu'un. La notion d'identification s'effondre, des pans entiers de croyances disparaissent,
les idées de faute, de mérite et de libre arbitre perdent leur
sens, la quête s'arrête... Reste l'essentiel, la joie d'Être.
Un récit très vivant, un livre proche, qui s'adresse directement à chacun.
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