
Qu'est-ce donc que ce livre, bizarrement intitulé La Littérature à contre-nuit ?
Un essai regroupant des études, dont les angles d'attaque et l'écriture varient,
consacrées aux liens que la littérature a tissés, de très longue date (peut-être
même depuis ses origines), avec le Mal ?
Un ouvrage évoquant, parmi bien d'autres noms, des auteurs tels que Georg
Trakl, Joseph de Maistre, Ernesto Sábato, Georges Bernanos, Cormac
McCarthy, Paul Gadenne, Ernest Hello ou encore Arthur Rimbaud ?
Ce livre est d'abord une plongée dans le gouffre, pour y chercher, fidèle au
mot d'ordre de l'intrépide poète, quelque nouveauté et surtout, tenter de rapporter
celle-ci pour l'exposer sous la lumière crue du jour.
Car, si facile est la descente, nous savons quel terrible prix Orphée dut payer
aux gardiens intraitables des Enfers pour en revenir : «Il s'arrêta écrit Virgile
dans ses Géorgiques, et au moment où ils atteignaient déjà la lumière, oubliant
tout, hélas ! et vaincu dans son coeur, il se retourna pour regarder Eurydice.
Aussitôt s'évanouit le résultat de tous ses efforts».
Que nous désirions, à notre tour, nous retourner pour contempler, une dernière
fois, ce que nous n'avons pu sauver des feux dévorants, jamais piège plus diabolique
ne nous fut tendu.
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