
La méchanceté de l'homme a-t-elle un cause ?
Il est commun de dire que l'homme est mauvais et mauvais en soi. Il est aussi commun de considérer qu'avec un peu de volonté il pourrait se corriger et, sinon devenir bon, au moins devenir acceptablement mauvais. Là réside l'espérance. Pourtant la méchanceté n'est pas seulement un ressenti unanimement partagé. Elle est aussi un élément répondant à des nécessités biologiques, structurant fondamental des sociétés humaines qui pour lutter contre créent de nouvelles méchancetés, s'opposent à la force par la force. Surtout la méchanceté humaine n'est pas seulement individuelle, mais peut être collective, comportement d'entrainement rare chez les autres espèces. Au fond, de Copernic au milieu du XXe siècle le continent européen n'aura été que méchanceté d'État. La méchanceté humaine ubiquitaire puise ses causes dans la faiblesse réelle ou ressentie de sa physiologie, la peur de tout et de tous. Par peur l'homme érige sans fin des murs et des rapports de force qu'il n'a de cesse d'effondrer pour conquérir et avoir moins peur en ayant plus. Par peur et par méchanceté, l'homme s'est construit, mais une telle stratégie est-elle durable, tant vis-à-vis de l'environnement que des autres hommes ? Avoir moins peur, admettre l'incertain comme inéluctable, être en un mot plus animal pourrait représenter un avenir à condition de maîtriser la première cause des peurs, celle de mourir, en ne mourant plus.
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