
Ils s'appelaient Béno, Nissim, Samuel ou Nathan. Ils furent 4 532 hommes arrêtés dans Paris entre le 20 août et le 25 août 1941. Ils n'avaient commis ni infraction, ni délit. Le seul fait d'être juifs les condamnait à être internés au camp de la Muette à Drancy.
Durant trois années, des hommes, des femmes, des enfants y seront enfermés par l'occupant nazi, avec la complicité du régime de Vichy, de sa police et de sa gendarmerie. Au total, 63 000 des 75 000 Juifs déportés de France l'auront été depuis Drancy. Ils s'appelaient Herman, Chana, Jean, Marcel, Klara, Chil ou Michel. Ils ont quitté Drancy dans des wagons à bestiaux, le plus souvent pour Auschwitz-Birkenau. Rares sont ceux qui en sont revenus.
Pour la première fois, une bande dessinée donne à voir les jours terribles où ces internés ont connu la faim, l'isolement, l'humiliation, les coups, la peur d'être appelés pour être fusillés ou déportés vers l'Est - mais où ont existé, aussi, des moments d'amour et de solidarité.
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