
Nous sommes en 2091. La caste dominante jouit des «libertés
ouvertes», la masse de la population étant assujettie aux «libertés
fermées». Après un cataclysme écologique et deux guerres
révolutionnaires avortées, la mondialisation est enfin achevée,
les règles clairement affichées : «Toute communauté se partage
entre l'élite et la multitude. La première se compose des créateurs
de richesses et gens éclairés, la seconde de la masse du peuple.»
Quand on sait que ce texte de Hamilton a effectivement servi...
au XVIIIe siècle à jeter les bases des États-Unis d'Amérique, on
mesure combien le monde inventé par Anne Vernet plonge ses
racines dans le nôtre, dont il constitue une satire décapante.
Et quand on sait que ce monde de 2091, qui s'est brutalement
effondré, est reconstitué à partir de fragments par un historien
vivant en 2168, on peut imaginer dans quel tourbillon de
l'espace-temps la virtuosité de l'auteur va nous entraîner.
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