
Rarement au XIXe siècle, un art n'aura été autant malmené, négligé, caricaturé, que l'art byzantin, ce dont témoignent de nombreux guides de voyage. Pourtant, au milieu du siècle, une timide conversion du regard s'opère et des auteurs de journaux de voyage parviennent à reconsidérer cet art : les marbres et les mosaïques sont reconnus comme des corps vivants, le regard tactile s'affole sous la plume de Gautier et de Suarès, et les voyageurs perçoivent alors la promesse de l'art byzantin, celle d'un « ailleurs resplendissant » (Tania Velmans). La littérature de voyage, longtemps sous-estimée dans le champ de l'histoire de l'art, méritait d'être reconsidérée dans l'éclairage quelle peut apporter à la réception de l'art byzantin.
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