
Soucieux de mettre un terme au schisme entre
Rome et les catholiques intégristes, Benoît XVI
semble disposé à autoriser plus largement
qu'aujourd'hui la célébration de la messe en
latin, selon le missel de saint Pie V, en
vigueur jusqu'en 1969. Les critiques exprimées, principalement
en France, montrent que quarante ans après le
concile Vatican II, dix-huit ans après la rupture provoquée
par Mgr Lefebvre, les plaies restent vives au sein de
l'Église, et le débat sur les questions liturgiques toujours
aussi sensible.
L'enjeu, en effet, n'est pas uniquement la langue utilisée
dans la célébration, mais la conception de la messe (repas
ou sacrifice ?), celle de l'Église et de sa place dans le
monde. En s'attaquant à ce dossier, Benoît XVI veut
favoriser l'unité en réintégrant les prêtres et les fidèles
ayant rompu avec le Vatican. Hostile à un retour en
arrière, mais refusant toute expérimentation hasardeuse,
il entend aussi inviter les catholiques à mieux comprendre
le sens de la liturgie, notamment par une application plus
fidèle de la réforme voulue par Vatican II. La question
de la messe, en latin ou pas, est donc pleinement une
question de foi.
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