
L'automne, saison d'une belle maturité qui lance ses
derniers feux et qui sent les approches de l'hiver et de la
mort, reste fortement lié au sentiment du vieillir, à celui du
passage de la vie et des choses devant les inévitables
transformations et métamorphoses infligées par le temps.
Les images et les mots n'ont cessé d'en rappeler depuis
l'Antiquité les fastes et les charmes pour dire et montrer le
poids du temps. Images des peintres et mots des poètes
ont évoqué tour à tour la richesse et la tristesse d'un
crépuscule terne ou flamboyant, entre la lumière et
l'obscurité, entre le bruit et le silence, entre le souvenir et
la chute, les feux de l'automne et le silence des brouillards.
La plus poétique des saisons, incontestablement et inlassablement
déclinée sous de multiples variations allégoriques,
symboliques, musicales. Ici la poésie élégiaque
latine, là la poésie persane, ou bien encore la poésie
japonaise et la poésie chinoise sont présentes dans ce
volume qui fait également place au cinéma avec Bergman,
à la peinture symboliste et à la chanson contemporaine.
Si Opora, la saison des fruits chez les Grecs est souvent
représentée comme une belle femme, voire comme une
déesse, il est aussi des «femmes automnales» au temps
du romantisme. Et les poètes et les écrivains ne sont pas
en reste pour en chanter les charmes et les sortilèges
et leurs voix de Goethe, Georg Trakl, Rilke, Stefan Zweig,
Thomas Mann à Selma Lagerlöf, D'Annunzio, Rafael
Chirbes, Federico García Lorca, sans oublier le québécois
Jacques Brault ou encore Chateaubriand, Balzac, Victor
Hugo, Sainte-Beuve, Jean Lorrain, Camille Mauclair,
Maupassant, mais aussi Laforgue, Rimbaud, Proust,
Francis Ponge, Julien Gracq, Olivier Rolin, Théocrite
et Claudel, George Sand, Claude Louis-Combet qui
peuplent, avec d'autres encore, les feuilles de ce livre.
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