
Poème-récit, métaphore d'une longue marche vers le lieu
d'une renaissance probable, L'autre est ta demeure raconte une histoire
: celle d'un homme allant lire à voix haute devant public. Et
c'est le choc ! Le voilà qui voit. Qui voit l'autre ! Projetant sa propre
existence aux brûlures d'une vision. Autre est la lumière dès lors.
Et autre est la poésie. Qui le fait, lui, tout entier désir. Qui le rend
au poème, à l'acte du dire, neuf. L'écriture y est superbe, sobre et
efficace, elle visera juste. Visera l'intériorité, atteindra en écho
l'immensité du vivre.
La poésie de Jean-Luc Proulx en appelle ainsi au consentement.
Elle ne semble pas s'inquiéter. Ne souffre pas d'être
langue, d'être telle, lyrique. Pareille au passant, elle trouve refuge
dans la rencontre : l'un dans l'accueil, l'autre dans le verbe. Elle
se résume bien en ces quatre notes : Aller vers/Revenir avec.
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