«Comme un idiot, j'avais pris ma cravate dans la tirette du
distributeur et je ne pouvais plus la dégager. J'étais si fatigué
que je m'étais endormi comme ça, suspendu par la cravate. Et
si l'agent n'était pas passé par là...»
L'agent, justement, était passé. Et c'est ce qui, de fil en
aiguille, fit échouer David en clinique psychiatrique.
C'est d'ailleurs là que nous le retrouvons, commentant les
événements et résistant à sa façon, celle de l'adolescent
révolté.
De sa chambre, il analyse sa situation, mais aussi celle de
chacune des personnes, membres de sa famille, amis,
personnel médical, malades, qui l'entourent ou qui lui
rendent visite.
Des personnages picaresques traversent un récit éclaté dans
sa construction, comme schizophrénique.
Chaque situation est prétexte à une peinture au vitriol de son
entourage.
Cela nous vaudra une série de scènes contées avec une verve
destructrice.
Une démolition en règle, furieusement réjouissante, une farce
cruelle où pointe une ironie tendre et désespérée.