
En 1926, Antonio Gramsci publie «Quelques thèmes de la
question méridionale», long article où se critiquent les comités
ouvriers de Turin, prêts à faire la révolution sans considérer le monde
paysan, mais aussi les dominés du Sud, naïvement convaincus qu'il
suffit d'occuper les terres pour changer la vie.
Son plaidoyer pour une stratégie d'ensemble devrait plaire
aux altermondialistes d'aujourd'hui, mais les théoriciens de la
«multitude» et de l'autogestion n'ont que peu de sympathie pour
le rôle que Gramsci réserve aux intermédiaires, aux intellectuels
«organiques».
La poésie paraît très absente de ces débats, hier comme
aujourd'hui. Elle a pourtant ses mots à dire sur le problème du Sud.
Le présent recueil en aborde quelques facettes.
Digressions, donc, mais contrôlées, et quelques dissensions.
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