Ce sont des «révolutions tranquilles» qui ont marqué la vie du
Vatican depuis qu'il a été fondé en 1929, à la suite des Accords du
Latran entre Pie XI et Benito Mussolini. Mais pour autant, elles ne
sont pas moins chargées de retombées que d'autres révolutions
moins tranquilles.
Elles débutent à la mort de Pie XII, un pape méthodique et
ordonné, allergique aux coups de théâtre. Son successeur,
Jean XXIII, annonce un Concile qui va bouleverser la vie de l'Église.
Paul VI, lui, va être le premier à sillonner le monde en commençant
par la Terre Sainte. Son accolade avec le patriarche Athenagoras à
Jérusalem restera à jamais le symbole de la volonté des Églises chrétiennes
de retrouver leur unité après mille ans de séparation.
Puis vint Jean Paul II, le premier pape de l'époque moderne qui
se soit présenté non seulement comme un homme d'Église mais
aussi comme un être humain, avec sa passion pour le sport, le théâtre
ou la danse... Il n'avait que 58 ans le jour de son élection. En
«inspecteur général», il a fait le tour du monde pour relancer
l'enthousiasme des Églises locales. Ses records d'affluence seront
difficilement battus par d'autres vedettes.
Quant à Benoit XVI, il a commencé son «métier» de pape à
78 ans. Intellectuel et théologien, il n'aspirait qu'à une retraite tranquille.
Mais le sacré collège en a voulu différemment. Il a donc
repris le bâton du pèlerin et il va lui aussi sillonner le monde.
«Vaticaniste» pendant un demi-siècle, Bruno Bartoloni a assisté
jour après jour à ces révolutions. Nous découvrons ici ses reportages
sur ce Vatican finalement si méconnu.