
Plus d'une revue a dû se poser la même question : que faire en janvier 2000 ? Sur un tel seuil, il nous a paru naturel de nous retourner. Non sur le passé : sur le millénaire ou le siècle écoulé. Mais sur cette étrange étreinte avec le passé qu'est le métier d'historien.
L'histoire a pris, en quelques décennies, un empire spectaculaire sur nos manières de voir le monde et de le penser. Des plateaux de télévision aux cours de justice, historiens et historiennes sont devenus des témoins, des experts indispensables.
Nous n'avons pas voulu refaire, après tant d'autres, l'histoire de l'histoire contemporaine, ni la chronique de ses conquêtes. Il nous a paru plus intéressant de nous glisser de l'autre côté de la tapisserie : du côté de ce que l'on pourrait appeler «l'envers de l'histoire», du côté des histoires morcelées, plurielles, «minoritaires» par leurs objets comme par leurs démarches.
Nul état des lieux, donc. Mais un faisceau de regards portés sur des questions méthodologiques précises, des travaux singuliers, des œuvres en train de se faire. Cet envers de l'histoire, on l'aura compris, ne s'oppose pas à l'endroit : il entrelace d'autres fils à la même trame.
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