
Quand un homme meurt, disent les Upanishads, sa parole se résorbe dans le sens intérieur. Cette saveur inconnue d'un post mortem de la parole humaine, Les Sept Fils du Derviche nous la restitue dans la tradition retrouvée d'un grand récit visionnaire.
« L'instant d'avant, pourtant, j'ai atteint le désespoir, le point du souffle, cet orifice vide de la serrure par où l'oeil ouvre la porte au-delà. Hagard, je m'abandonne à la mort, jetant un dernier coup d'oeil en arrière : la vie me quitte... Suis-je seulement né, moi qui voudrais mourir ? »
L'action commence à Toulouse pour se poursuivre à Istanbul et en Asie mineure. Mais en apparence seulement, car l'évocation progressive de la « caverne aux Sept Dormants » n'est peut-être pas qu'une lointaine légende du passé... Le voyage a d'abord lieu dans le mouvement même du récit, dans cette façon si singulièrement simple, quasi imperceptible et musicale d'emporter son lecteur dans le tourbillon vide en lui faisant danser le Nom du souffle de sa vie.
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