
Des procès récents ont mis l'accent sur les responsabilités des services publics
dans des exactions commises au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Il est vrai que les services publics sont au coeur des contradictions et des paradoxes
qui caractérisent l'Occupation de 1940 à 1944. Se soumettre aux ordres
de l'autorité d'occupation c'est accepter l'accomodement voire la collaboration.
En revanche, s'y refuser c'est rompre avec une éthique classique chez les fonctionnaires
et les personnels qui leur sont assimilés, c'est-à-dire celle du souci
du service public dans le cadre de la loi et des réglementations.
Dès lors, les choix sont difficiles et complexes.
En confrontant des situations différentes, des administrations diverses, des
chercheurs du CEGES de Bruxelles, des universités de Lille et d'institutions
régionales, montrent que l'éventail des prises de position est large mais que
les choix sont généralement individuels. Entrent en résistance non pas des
services mais des fonctionnaires qui, tout en poursuivant leur mission ou leur
fonction, font le choix de participer à des mouvements ou à des organisations
de résistance extérieurs à leurs services.
Prudence liée à la vie clandestine du résistant mais aussi efficacité et respect
de l'éthique professionnelle jouent un rôle décisif dans le comportement.
Le deuxième colloque de Bondues, dans une perspective d'histoire sociale de
la Résistance, apporte des éclairages nouveaux sur les années noires de
de l'Occupation en Belgique et dans la région du Nord-Pas-de-Calais.
Nous publions uniquement les avis qui respectent les conditions requises. Consultez nos conditions pour les avis.