«Quelle merveille !» se serait écrié Christophe Colomb en
découvrant la majestueuse beauté des chutes du Carbet.
Ce n'est certes pas sans raison que les Amérindiens, premiers habitants
de l'île, ont surnommé celle-ci Karukera, c'est-à-dire «l'île aux belles
eaux». Le paysage guadeloupéen se décline en tant de variantes, des
sommets de la Soufrière au Pain de sucre des Saintes, de la Pointe-des-Châteaux
à la barque renversée de la Désirade, de la Grande Galette de
Marie-Galante au Grand Cul-de-Sac marin où s'ébattaient autrefois
les lamantins, qu'elles semblent relever de mondes différents. Entre
paysages encore vierges et forteresses en ruines, entre réserves
naturelles et villes façonnées par l'homme, L'Essentiel du paysage
guadeloupéen tente de cerner l'essence de l'île papillon dont
le passé parfois douloureux explique les soubresauts de
l'histoire d'aujourd'hui.