
De ces deux épisodes, Crémieux-Brilhac a été, avant de s'en faire
l'historien, l'acteur et le témoin. D'où le titre que l'on a cru pouvoir donner
au récit qu'il s'était décidé à en faire, de l'intérieur, à quatre-vingt-seize
ans, quand la mort est venue le prendre au printemps 2015.
De famille très républicaine, et précocement engagé dans la lutte
contre le fascisme, J.-L. Crémieux-Brilhac a vécu comme un choc personnel
l'effondrement de la France. Prisonnier en Allemagne, il s'en
évade pour rejoindre, dans des conditions épiques, l'Union soviétique
encore alliée d'Hitler et s'y voit incarcéré jusqu'en juin 1941. Il rejoint
alors de Gaulle pour devenir secrétaire à la propagande et, à ce titre,
acteur central de la France Libre.
Au récit posthume de cette aventure, qui est autant celle d'une
génération que celle de la France, on a joint deux séries d'annexes qui
lui donnent tout son sens. D'une part trois articles de l'auteur sur les
sujets qui lui tenaient le plus à coeur : La France Libre et les Juifs, Vichy
et les Juifs, de Gaulle et Mendès France, les deux fidélités politiques de
son existence. D'autre part les trois hommages prononcés lors de ses
funérailles : l'hommage familial de son fils Michel, l'hommage historien
de Jean-Pierre Azéma, l'hommage national enfin prononcé dans la cour
des Invalides par François Hollande, président de la République.
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