
Entre 1830 et 1860, dates rondes, les charbonnages français et belges vivent d'importantes mutations. On passe, comme l'écrit avec sagacité l'ingénieur du Corps des Mines Ernest-Louis Leseure, d'une multitude de petites fouilles dirigées par des gouverneurs, avec la tradition pour seul guide, à de grandes exploitations confiées à des ingénieurs.
Les grandes entreprises font évoluer l'antique art des mines. Par les méthodes d'exploitation et de valorisation qu'elles mettent au point, elles en finissent avec le gaspillage du charbon, elles concentrent la production sur des puits disposant de moyens de transport souterrain et d'extraction perfectionnés, de pompes et de ventilateurs capables de battre les caux et d'aérer des travaux profonds.
Par les méthodes qu'elles imposent, elles appartiennent à un monde nouveau, celui de l'industrie.
Les premières leçons viennent naturellement de Grande-Bretagne. Très vite cependant, les ingénieurs continentaux améliorent les techniques britanniques et explorent des voies originales, notamment dans les nouveaux bassins du Pas-de-Calais, du Centre belge, de Lorraine.
De Saint-Etienne à Mons, de Blanzy à Anzin, l'auteur analyse les modalités techniques de l'exploitation du charbon, dont la production décuple dans l'ensemble francobelge entre 1800 et 1880 devenant peu à peu le pain de l'industrie.
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