La mondialisation actuelle, autant juridique qu'économique, peut sembler à
première vue, une grande avancée. Sur le plan de la prosperité comme de
l'universalisme des droits de l'homme, il faut pourtant constater les écarts qui
se creusent entre les plus riches et les plus pauvres. Les frontières se ferment
aux hommes en même temps qu'elles s'ouvrent aux capitaux, le malaise au
travail s'accroît... Les causes sont non seulement économiques et financières
mais aussi juridiques.
Face à ces contradictions, l'humanisme juridique invite à repérer, parmi
les nouvelles pratiques qui se mettent en place, celles qui permettraient
d'ouvrir des voies pour réduire les contradictions dans un sens favorable à
«l'humain» et de s'interroger sur la possibilité que pourrait offrir la crise
financière de réconcilier mondialisation et humanisation.
L'auteur procède à l'analyse de cinq institutions centrales du droit social à
l'aune de ce concept d'humanisme juridique.