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Ma vie, un témoignage

Liban : les grands enjeux, les grands défis 1982 - 1990

Lyna Elias a étroitement collaboré, au Liban, avec le président-élu Bachir Gemayel. Au bout de sept ans de guerre et de résistance, elle comprend que le Proche-Orient ne connaîtra pas la paix tant que le problème palestinien ne sera pas réglé selon une solution juste et équitable. Après le choc de l'assassinat de Bachir Gemayel, elle prend naïvement son bâton de pèlerin pour faire le tour des grandes capitales du monde et expliquer aux décideurs l'importance du Liban.

Le Liban, considéré pourtant comme le maillon faible des pays arabes, devait payer le prix de sa résistance, ayant réussi à s'opposer à l'implantation des Palestiniens chez lui. À Washington, en 1985, il a été clairement dit à Lyna Elias que le Liban, qui n'avait pas de dette extérieure jusqu'à cette date, devrait désormais plonger dans des dettes insurmontables qui dépasseraient le seuil des soixante milliards de dollars. Ces dettes mettraient le pays au pied du mur, jusqu'à crier au secours : un secours qui ne viendrait que lorsqu'il accepterait l'implantation définitive des Palestiniens chez lui.

L'Occident ne veut malheureusement pas comprendre que ce Liban contre lequel on s'acharne reste indispensable à la civilisation humaine. Car si ce verrou de sécurité lâche, c'est tout le Proche-Orient qui serait vidé d'une présence chrétienne civilisatrice. Alors, non seulement le monde arabe plongerait dans l'obscurantisme, mais la sécurité du monde entier en serait menacée.