
Mahaba ya landra est un plaidoyer contre nos gouvernants.
Les cris du peuple viennent s'abattre et mourir telles des vagues
sur les ouvertures de ces rochers perchés sur le pourtour de leur
tête qu'on croit être des oreilles. Une observation superficielle
laisserait sans doute penser, à tord, à des oreilles. L'auteur
assigne ces représentants du peuple et les institutions de l'Etat
à un tribunal du futur.
Les instances judiciaires de la République, étant
disqualifiées, ne peuvent être crédibles pour statuer sur la
cause qui anime l'auteur : la reconnaissance sans délai de
la dignité humaine du Mahorais, au travers de son droit à la
propriété foncière. Il subit hélas et encore les méfaits de la
socialisation du racisme européen, ayant connu son apothéose
dans l'oeuvre du ministre français Colbert, instigateur des ZPG
et du Code Noir.
Combien de siècles encore faudra-t-il attendre pour que
nos biens, comme le furent jadis notre corps et tout notre être,
cessent d'appartenir à celui avec lequel nous avons choisi, à tort
ou à raison, de faire société en votant massivement le 29 mars
2009 pour la départementalisation de notre île : Mayotte ?
Nous publions uniquement les avis qui respectent les conditions requises. Consultez nos conditions pour les avis.