
«Jaser, jaser, c'est beau...»
Cet essai est une analyse stylistique des Belles-Sœurs (1968) de Michel Tremblay. Le dramaturge québécois met en texte quinze femmes du milieu populaire montréalais et choisit de rendre leur langue haute en couleurs, le joual. Il ne s'agit pas d'un témoignage scientifique qui rechercherait la pure objectivité, mais d'une utilisation et d'un travail esthétiques de ce parler réel. L'époque de création importe beaucoup, car en 1968, au Québec, écrire en joual déborde l'engagement littéraire et se traduit en appartenance politique, en parti pris pour la reconnaissance d'une identité québécoise distincte. C'est ce passage d'une réalité linguistique à sa dénonciation politique puis à sa re-création artistique que cet ouvrage expose à travers l'utilisation du joual en littérature, en rattachant très largement cette écriture à une valeur esthétique pop (Hyperréalisme, Nouveau réalisme, Pop Art, Ti-pop).
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