Description

Ce livre issu de conférences à la Sorbonne, traite de questions d'épistémologie, de philosophie des sciences et d'histoire de la philosophie et des sciences aux 19^e et 20^e siècles. Il a comme thème le discours sur la nature et non les prétendus dialogues avec la nature. En effet, les arts, les sciences et la philosophie montrent que la nature ne parle pas d'elle-même ni de manière «naturelle». Elle est, au contraire, soumise à des points de vue et théories diverses.

Au centre de cette étude se trouve donc la nature dans les langues de la culture. Le rapport entre la philosophie et les sciences de la nature permet de systématiser divers problèmes relevant de la philosophie depuis Kant et l'Idéologie et des sciences de la nature depuis la physiologie moderne. Les questions que pose la «nature» pour la théorie de l'État, du droit et de la société sont également prises en compte.

L'objectif de ces essais se situe au-delà des limites de la philosophie théorique. Ils portent sur la condition humaine épistémique, au travers de laquelle les hommes pensent et agissent aujourd'hui. Il s'agit de comprendre et d'expliquer l'apparition du pluralisme et la reconnaissance de la relativité des convictions et des vérités, que l'on ne peut plus ignorer pour un rapport adéquat au monde moderne: nul ne dispose plus aujourd'hui d'un «point de vue d'Archimède». Ainsi le pluralisme qui caractérise la Modernité devient la condition d'un ordre dans lequel chacun peut être libre.