
Vers le centre géographique du département de
la Meuse et du diocèse de Verdun, aux confins historiques
de l'ancien Verdunois et de l'ancien Barrois,
se dissimule dans la verdure la «Vallée Bénite»,
jadis nommée Benedicta Vallis, aujourd'hui Benoîte-Vaux.
Peu de sites sont plus spécifiquement meusiens
dans leur caractère, ou mieux adaptés à la
vie monastique et religieuse qui y fleurit durant
sept siècles.
L'arrivée en ce vallon solitaire n'est pas sans
charme pour le voyageur, d'où qu'il vienne, avec
la surprise du fin clocher du sanctuaire surgissant
brusquement de la clairière cultivée, qu'encadrent
les grands bois. Aux jours d'affluence, le paysage,
d'ordinaire silencieux, s'anime des files de pèlerins
qui, par les trois routes actuelles et les nombreux
sentiers forestiers, dévalent les pentes en chantant
le cantique traditionnel :
Je vais au Vallon solitaire,
Vallon de grâces aux saintes eaux.
A présent, aux jours de pèlerinage, autos et cars
de tourisme se suivent en haletant sur les routes
étroites qui mènent au sanctuaire de Notre-Dame,
et dans ce cadre silencieux et agreste, leur trépidation
apporte une note très moderne.
Mais qui donc attire encore les foules dans ce val
étroit, où ni l'art, ni même la nature n'ont prodigué
leurs dons ? C'est ce qu'une histoire plus de huit
fois séculaire va apprendre au lecteur.
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