
La flamme claire de nos lampes projette sur la paroi des ombres de géants. Comme
pour Haroun et ceux du pôle, la cabane qui nous abrite est basse afin de conserver
la chaleur. Au-delà, s'étend une contrée désertique inhospitalière, froide et silencieuse.
L'haleine exhalante de buée, nous découvrons un monde noir immobile, saupoudré
de blanc. Dans le halo de nos lumières crépusculaires, défilent de longs corps de roche
agonisants, rongés d'humidité. Tels les nuages de la nuit éternelle, brouillant à jamais
la lune et le ciel étoilé. Nous progressons furtivement par groupe de deux, en connivence
parfaite avec les signes de la nature, sensibles aux moindres dépôts de l'eau et à l'affût du
plus petit courant d'air. Jamais trop éloignés l'un de l'autre, toujours à portée de voix et
nous voyant à peine de loin en loin, ou lors de courtes pauses afin d'établir le cap. La pire
crainte étant de se perdre dans les ténèbres vides de toute humanité...
Dans Paléozoïque Moins le gouffre est basque, il s'appelle Larrandaburu. La
découverte de terre vierge est l'attrait principal de chaque exploration. Elle entraîne
les spéléos Marc et Sylvestre dans une aventure qui les dépasse. À la Pierre Saint-Martin
l'histoire et le quotidien s'entrechoquent au fond de la caverne, hors du
temps. La géologie n'est d'aucun secours. Des ours et des papes vont les aider, des
saints et des crapauds leurs barrent la route. Dalida est avec eux, Lamina aussi...
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