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Dans ce nouveau roman, comme arraché au chaos de son quotidien à Port-au-Prince, Yanick Lahens rend un hommage d’espoir et de résistance à la lignée des femmes dont elle est issue. La première d’entre elles, Élizabeth Dubreuil, naît vers 1820 à La Nouvelle-Orléans. Sa grand-mère, arrivée d’Haïti au début du siècle dans le sillage du maître de la plantation qui avait fini par l’affranchir, n’a plus jamais voulu dépendre d’un homme. Inspirée par ce puissant exemple, la jeune Élisabeth se rebelle à son tour contre le désir prédateur d’un ami de son père. Elle doit fuir la ville, devenant à son tour une « passagère de nuit » sur un bateau à destination de Port-au-Prince. Ce qui adviendra d’elle, nous l’apprendrons quand son existence croisera celle de Régina, autre grande figure de ce roman des origines. Née pauvre parmi les pauvres dans un hameau du sud de l’île d’Haïti, Régina elle aussi a forcé le destin : rien ne la déterminait à devenir la maîtresse d’un des généraux arrivé en libérateur à Port-au-Prince en 1867. C’est à « mon général, mon amant, mon homme » qu’elle adresse le monologue amoureux dans lequel elle évoque sa trajectoire d’émancipation : la cruauté mesquine des maîtres qu’elle a fuis trouve son contrepoint dans les mains tendues par ces femmes qui lui ont appris à opposer aux coups du sort une ténacité silencieuse. Cette ténacité silencieuse, Élizabeth et Régina l’ont reçue en partage de leurs lointaines ascendantes, ces « passagères de nuit » des bateaux négriers, dont Yanick Lahens évoque ici l’effroyable réalité, de même qu’elle nous plonge – et ce n’est pas la moindre qualité de ce très grand livre – dans les convulsions de l’histoire haïtienne. Lorsque les deux héroïnes se rencontreront, dans une scène d’une rare qualité d’émotion, nous, lectrices et lecteurs, comprendrons que l’histoire ne s’écrit pas seulement avec les vainqueurs, mais dans la beauté des gestes, des regards et des mystères tus, qui à bas bruit montrent le chemin d’une résistance forçant l’admiration.