
La Belle Époque à Perpignan,
du temps où les dames en robe longue et en chapeau,
donnant le bras à de beaux messieurs, allaient aux Platanes ; où des enfants, les
enfants pauvres, ceux qui n'avaient pas de cerceaux, jouaient à s'affronter à coups
de pierres au cours de pedregades mémorables, dans les rues de la ville et sur les
glacis des remparts.
La Belle Époque
, du temps des maisons de tolérance et des lieux où les jeux étaient
tolérés : cercles, tripots et autres claquedents. On jouait beaucoup à Perpignan,
en particulier à la loterie - la rifle qui opérait la même fascination à cette époque
qu'aujourd'hui les bandits manchots. On y fumait aussi des substances exotiques
et on y buvait de l'absinthe...
C'était le temps des cafés concerts et des théâtres de variétés, des bals de la saison
mondaine, et, à partir de 1895, le nouvel âge du carnaval.
Toute une jeunesse qui s'ouvrait sur un monde qui commençait à changer, de plus
en plus vite, toute une jeunesse qui voulait se divertir, montrer son luxe, affirmer son
existence et ses prétentions sociales, dans des lieux publics et mêlés, à l'occasion
des fêtes et à carnaval en particulier...
Dans ce deuxième volume de Perpignan à la Belle Époque (1880-1914) ce sont
donc Les saisons, les jeux et les plaisirs que Jean-Louis Roure nous livre avec
une jubilation stylistique qui n'a d'égale que l'acuité et la rigueur de ses analyses
sociales et historiques. Car l'anecdote ultra-locale, le détail croustillant y sont
toujours contextualisés dans la grande Histoire, celle d'une époque qui, bien que
qualifiée de belle, ne le fut pas toujours et pour tout le monde.
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