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La poesía goliárdica, escrita en latín medieval siguiendo los modos de versificar de las lenguas vernáculas, tuvo su época de máximo esplendor en el siglo XII y a principios del XIII. Francia, Alemania e Inglaterra, seguidos de Italia y España, fueron los principales focos de irradiación de estas composiciones desenfadadas y burlescas?a menudo críticas con la sociedad del momento y, especialmente, con la Iglesia?, cultivadas por autores desconocidos y recopiladas en cancioneros en los que se nos ha transmitido, también, el modo de cantarlas. Los goliardos, a medio camino entre la realidad y la ficción, fueron generalmente estudiantes, amantes de la buena mesa, las mujeres y las tabernas, que iban de universidad en universidad y que llevaban una vida un tanto libre y airada. La traducción de Miguel Requena, que presentamos confrontada con el original en latín, es una versión libre y métrica que pretende acercarse a la forma y al espíritu de estos poemas. El resultado es una muestra representativa de la poesía goliárdica, extraída principalmente de los ?Carmina Burana?, los ?Carmina Cantabrigiensia? y los ?Carmina Rivipullensia?.