
Jehan Rictus (1867-1933) bouleversa la poésie des alentours de 1900 en y conviant le langage argotique et gouailleur du petit peuple des faubourgs parisiens, cela dans des soliloques où s'entendaient les souffrances, les révoltes, parfois aussi les joies, de toute une galerie de déshérités : SDF, prostituées, enfants maltraités...
Si lui-même, rejeton honni d'une postulante comédienne, n'était de ce peuple qu'un observateur avisé, la résistance de son tempérament particulier à s'intégrer socialement l'avait fait frère de tous ces exclus : d'où la justesse de sa plainte, son succès immédiat et durable.
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