
«Il ne pouvait naturellement croire que l'image fût dotée
d'une capacité de vie et, par ailleurs, il était tout à fait
conscient des effets que le rapport émotionnel à un objet
peut susciter sur la perception de sa réalité. Cependant,
il était bien obligé de se rendre à cette évidence : les yeux
le regardaient, la bouche lui souriait. Plus spectaculaire
encore, le visage entier, soudain, s'inclina.»
Pourquoi Elias a-t-il la si nette impression que l'un
des tableaux de son généreux employeur est vivant ?
Et comment parvenir à surmonter le désir abyssal qu'il
suscite en lui ? Si la réponse ne se trouve assurément
pas dans un manuscrit autographe de Benjamin Péret,
s'en emparer lui permettra peut-être d'acquérir le précieux
objet de sa convoitise. Mais rien n'est moins sûr.
Roman ludique, roman philosophique, Point de fuite
entraîne son lecteur dans un jeu de pistes à travers les
rues de Nantes, labyrinthe symbolique où l'art et la
vie se confondent. Manipulé par son propre désir - ce
désir qui ne prend corps que dans la transgression -,
le héros y est le jouet de forces qui le dépassent : «l'imaginaire
ne pourra trouver de fuite qu'en lui-même...»
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