«Toutes mes chansons me ressemblent, quand je le veux. Je suis la peste
du Banana Split et des Brunes comptent pas pour des prunes. Je suis Sage
comme une image... J'ai souvent pensé que j'étais La Reine des pommes.
Parfois je me suis trouvée Si belle et inutile... Mais Le Seul Coeur que je
brise, au final, c'est toujours le mien. Comme le dit Prévert, que je chante
désormais : Je suis comme ça...

Des erreurs, j'en ai faites, bien sûr. J'en ai fait tant que si je les répertoriais
par ordre alphabétique, le Larousse ressemblerait à un livre de poche.

Je suis en fait le cauchemar parfait d'un directeur de marketing : un joli
produit au potentiel commercial énorme - après tout, j'ai vendu des millions
de disques - mais rigoureusement ingérable. Je suis de celles qui pensent
qu'on ne "gère" pas l'humain ; on gère un agenda, un budget : je ne suis ni
l'un ni l'autre. Jamais calculatrice non plus, jamais là où l'on m'attend.

À 42 ans, je ne changerai plus : personne ne m'a jamais domestiquée, je
suis et resterai le petit animal sauvage, entier, désobéissant, entêté, abrupt,
idéaliste que j'étais déjà enfant. Je suis comme je suis et j'en suis fière.
Je peux enfin prendre le temps de regarder en arrière !»

Vanda Ribeiro de Vasconcelos, dite Lio, a enregistré une dizaine d'albums
et a interprété au cinéma une trentaine de rôles. Pour la première fois,
Lio a choisi de tout dire à Gilles Verlant : sa famille, son enfance, sa carrière,
ses amitiés (Marie Trintignant, Coluche, Hugo Pratt, etc.), ses passions...

Animateur radio et télé, journaliste et écrivain, Gilles Verlant a grandi
dans les mêmes quartiers bruxellois que Lio. À la sortie du Banana Split,
il fut le premier journaliste à l'interviewer : «C'est la seule star que j'ai jamais
été chercher à la sortie de son lycée !» Il a signé plusieurs livres sur Serge
Gainsbourg, mais aussi sur David Bowie, Daniel Balavoine, Françoise Hardy,
etc., et a dirigé une trentaine d'ouvrages sur la chanson et le cinéma.

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