Je meurs voilà ce qu'elle m'écrit Vincent je meurs
viens me voir viens me revoir une dernière fois
que je te voie que je te touche que je t'entende viens
me revoir Vincent je meurs. Et au bas de la feuille,
en tout petit, presque illisible, son prénom,
Geneviève, tracé lui aussi au crayon à papier,
comme le reste de la lettre, de la même écriture
tremblante, défaillante, si ce n'avait pas été ces mots-là
on aurait pu croire à l'écriture d'un enfant, on aurait
pu sourire, froisser la feuille, la jeter à la poubelle
et l'oublier ; mais non, ce n'est pas un enfant,
c'est Geneviève qui meurt.
L. T.