
Quand la scène artistique contemporaine rompt les tabous historiques
Le cas du Guatemala post-conflit (1996-2011)
L'art contemporain peut-il se faire l'écho d'une histoire collective, non vécue directement par les créateurs, et passée sous silence ? Les jeunes artistes peuvent-ils, à partir de leurs expressions, contribuer au processus de démocratisation ? Peuvent-ils ouvrir la brèche du dialogue sur les vécus personnels, là où la banalisation de la violence a mené à la relativisation d'une histoire tragique et fratricide ?
A travers une étude de cas sur le Guatemala actuel, à quinze ans des « Accords de Paix Ferme et Durable » qui ont mis un point final à la guerre civile la plus longue et meurtrière que l'Amérique latine ait connue au XXe siècle, cet ouvrage se penche sur la question de la mémoire de l'Autre intégrée par la nouvelle génération d'artistes. Après une réflexion générale sur les ponts entre la mémoire personnelle, la mémoire collective, l'histoire nationale et la création artistique, l'auteure étudie de plus près les oeuvres d'une sélection de créateurs guatémaltèques (plasticiens, performeurs, et cinéastes), en montrant comment imperceptiblement, et (presque) involontairement, parfois subtilement, parfois avec virulence, ils ont placé à l'ordre du jour des questionnements centraux tels la Justice, les Droits Humains, et surtout la nécessité d'assumer collectivement un passé douloureux pour la construction d'un avenir plus harmonieux pour tous.
Nous publions uniquement les avis qui respectent les conditions requises. Consultez nos conditions pour les avis.