
Si je pouvais, Poète, emprunter à ta lyre,
Et ses tendres accords et ce souffle divin
Qui, sortant de ton âme, et l’agite et l’inspire,
Si je pouvais, Poète, atteindre de la main
Ce luth harmonieux
Qui, tour à tour soupire,
Puis monte vers les cieux ;
Si je pouvais, Poète, effleurer de mon aile
Cette harpe sublime aux sublimes accents
Qui, pendant le repos, vibre encore à l’oreille
Comme un orgue superbe aux sons retentissants,
Allume dans le cœur
Celte flamme éternelle
Qu’on traduit par bonheur ;
Je te dirais combien de torrents d’harmonie
Débordent dans mon âme et la font tressaillir,
Lorsque je lis tes vers, ô Poète, ô génie !
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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