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Un poemario narrativo con personajes inolvidables y con ecos de jarcha y de quejido. Rincones de ambigua geometríaápuede leerse como una pieza teatral agonizante, como el guión de una película escrito en una noche de insomnio, como los últimos versos del último poema de un cancionero hackeado. Su escenario es el escenario mismo en el que terminaron las esperanzas del siglo xx: nada más y nada menos que un centro comercial en decadencia y destinado a convertirse en una ruina. Hubo un tiempo en que sus escaleras mecánicas, sus franquicias internacionales y sus espacios de ocio representaron el gran escaparate del mundo: la ilusión fantasma de una felicidad hecha de consumo y de progreso.Hoy, en los mismos pasillos donde antes podíamos soñar ?aunque no llegáramos nunca a vivir con certeza ese sueño? se extiende un paisaje anónimo, vacío incluso de nostalgia. Todo lo que queda de entonces está contenido en estos poemas. Por aquí desfilan dos vigilantes de seguridad que, en sus cambios de turno (y de uniforme), descifran el juego insoportable de las máscaras que se ponen cada día; una mujer de la limpieza con «las manos como lijas» que canta jarchas de amor; un comisario de arte que pronuncia palabras incomprensibles; e incluso una maestra de excursión con sus alumnos, que entonan la eterna letanía del comercio.